Le 8 mars est la journée de lutte pour les droits des femmes.
C’est une journée de grève féministe pour gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie. C’est aussi une journée de solidarité avec les femmes du monde entier et de lutte contre les idées d’extrême droite sexistes et patriarcales.
Dans toutes les entreprises et administrations, les femmes subissent des inégalités de rémunération et de carrière. Les tâches domestiques et familiales leur incombent toujours et les violences sexistes et sexuelles perdurent.
Dans la vie après le travail, les inégalités sont toujours là. La pension de droit direct des femmes est en moyenne inférieure de 40,5 % à celle des hommes. Une fois prise en compte la pension de réversion, sur l’ensemble des retraités, l’écart est de 29,8 % (INSEE 2022). Cet écart résulte des inégalités au travail : salaires, carrières interrompues pour congés parentaux, temps partiels, emplois précaires, etc. Il résulte aussi des effets des réformes successives. Le système de décote et le report antérieur de l’âge légal à 64 ans ont contribué à la dégradation des pensions des retraitées. À cause de cela, les femmes sont davantage concernées par la décote et liquident de fait leur pension plus tard que les hommes. À chaque fois que l’on repousse la durée de cotisation requise, elle est toujours moins atteignable pour les femmes, notamment par l’absence de mise en place par les employeurs de l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes au travail. N’oublions pas que rendre l’égalité salariale et professionnelle effective, permet non seulement de mettre fin à une injustice flagrante mais aussi de dégager des ressources supplémentaires pour financer le système de retraite.
Partout dans le monde, des États-Unis à l’Argentine en passant par l’Italie, c’est l’alerte féministe qui doit sonner ! Derrière l’instrumentalisation des discours féministes à des fins racistes, le sexisme fait partie de l’idéologie conservatrice et réactionnaire des organisations d’extrême droite. Leurs projets s’appuient sur une vision essentialiste des femmes et des hommes où la différence sexuelle « naturelle » nous assigne à des rôles sociaux, renvoyant les femmes à la maison et à la maternité. Leurs propositions entérinent l’ordre patriarcal, le radicalisent.
- l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes,
- la revalorisation des métiers à prédominance féminine, l’interdiction des temps partiels de moins de 24 h par semaine, un droit effectif au temps plein pour celles qui le souhaitent,
- la transposition ambitieuse de la directive européenne pour la transparence salariale et la révision en profondeur de l’index Egapro,
- Un accès libre et remboursé à l’IVG et à la contraception,
Le 8 mars, tous et toutes mobilisé.e.s pour une société de l’égalité. Nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Sans les femmes, tout s’arrête ! Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l’égalité.
La carte des manifestations ici
Tous les appels à manifester ci-dessous :
communiqué intersyndical, Grève Féministe, Inter-orga31, collectif jeunes 31, tracts CGT Egalité et Patriarcat
Quelques événements pour les toulousains (n’hésitez pas à nous informer si vous avez connaissance d’autres animations) :
- 4 mars à la Métépole à partir de 13h devant le restaurant administratif : Café convivial autour de l’égalité femmes-hommes
- 5 mars 19h au cinéma Utopia de Borderouge : soirée autour du film « Petites Mains » (projection à 20h)
- 8 mars 19h30 à l’UL CGT du Mirail, 3 place « Tel Aviv » : soirée autour du film « Le Souffle de Martha« , portant sur la célèbre Résistante, syndicaliste CGT et communiste, Martha Desrumeaux.