Information du SNM/CGT sur la réunion du CSA/EP « spécial JO » du 05/04/2024

 

Les conséquences des JO de Paris 2024 sur l’organisation de Météo-France ont été abordées pour la 1ère fois lors de la réunion du CSA/EP du 8 février.

Une 1ère réunion « spécial JO » du CSA/EP s’est ensuite tenue le 1er mars pour évaluer globalement les services impactés, les conséquences pour les agents, les compensations prévues.

Ensuite, entre le 6 mars et le 4 avril, les CSA de chaque direction (DSI, DSO, DCSC-DIROP-DSM, DSR/ARH et DG-Commerce) se sont réunis pour définir précisément l’organisation des services et ses conséquences : astreintes et/ou impact sur les congés, ce qui définit des niveaux de primes.

Le CSA/EP se réunit donc ce 5 avril pour une 2ème réunion « spécial JO » afin de faire le point sur les dispositions générales.

Certains aménagements prévus sont transcrits dans une décision soumise au vote :

– pour tous les personnels : report possible de 10 jours de congés 2024 sur l’année 2025.

– pour les personnels d’Île-de-France sur la période du 22 juillet au 11 août :

– autorisation de télétravailler 5 jours par semaine,

– pour les agents en HB : prise de service possible dès 6h / fin de service possible jusqu’à 21h / dispense de respect des plages fixes,

– la période d’application pourra être rallongée (jusqu’au 8 septembre par exemple) selon les contraintes observées dans les transports.

Nous nous abstenons sur cette décision. En effet, si nous reconnaissons le besoin de mesures censées limiter les contraintes pour nos collègues franciliens, nous ne pouvons nous réjouir de voir des agents en HB prendre leur service à 6h ou le terminer à 21h, devoir télétravailler 100 % de leur temps comme pendant la crise Covid. Enfin, concernant les congés, nous préférerions que les agents puissent prendre leurs congés annuels. Le report de congés, comme l’alimentation régulière des CET, est révélateur du sous-effectif qui frappe les services de Météo-France depuis des années.

D’autres aménagements, nouveaux ou déjà évoqués le 1er mars et toujours d’actualité, ne sont pas soumis au vote :

– compensation partielle de l’écrêtage des heures supplémentaires :

A l’instar de ce qui a été fait par la PDG dans le cadre de la bascule 3P, une note similaire va sortir pour la période des JO ; une partie des heures écrêtées pourra ainsi être récupérée par les agents ayant travaillé sur les JO.

– CET :

Les agents pourront épargner jusqu’à 20 jours (au lieu de 10) ; le plafond du CET sera relevé de 10 jours soit à 70 jours au lieu de 60 (et même 80 jours au lieu de 70 pour les agents qui ont épargné dans la période Covid).

– Action sociale :

Priorité pour les colonies de vacances du ministère pour les enfants des personnels mobilisés pour les JO ainsi quepossibilité de solliciter le CGCV (voir avec le service DRH/PA2S).

Les agents concernés vont être contactés individuellement par les services RH pour lesaccompagner si besoin.

Compensation des contraintes par des primes :

Par rapport au projet initial (750 ou 1500€), un niveau intermédiaire a été ajouté (1000€) :

– 1er niveau pour les agents ayant des contraintes de congés du fait des JOP, contraintes importantes mais collectives réparties sur une équipe : 750 €(309 personnes concernées),

– 2ème niveau pour les agents isolés ou au sein de très petites équipes ayant des contraintes de congés de ce fait plus soutenues + les prévis mobilisés pour le COJO : 1000 €(91 personnes),

– 3ème niveau pour les agents ayant des contraintes de congés et des astreintes soit nouvelles, soit modifiées du fait des JOP : 1500 €. (102 personnes).

Tous ces agents vont être contactés par les services RH pour leur signifier leur niveau de primes.

Le total des primes s’élèverait donc à 475.750€ alors que la demande initiale au ministère était de 255.000€. Il n’y a aucune garantie que le ministère paie le surcoût, qui serait donc à la charge de Météo-France, alors que tous les personnels n’en profiteront pas.

Ainsi, les agents qui travaillent en amont pour les JO (à la DSI, la DSO, …) n’auront rien. La PDG reconnaît que le cadrage ministériel ne permet pas de le faire.

Les Météo-Conseil hors DIRIF n’auront pas de primes non plus, la Direction estimant qu’il n’y a pas de contraintes supplémentaires. Pourtant, dans certains services, des agents sont mobilisés pour le COJO, ce qui a forcément des répercussions sur le planning de l’équipe.

La PDG dit que les éventuel(le)s oublié(e)s du système pourraient avoir une reconnaissance via le CIA. N’hésitez donc pas à vous manifester si vous vous estimez lésé(e)s.

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