STOP à l’inaction climatique !
« Limiter le réchauffement bien en deçà de 2°C et de 1,5°C si possible », tels étaient les objectifs de l’accord de Paris signé en 2015. 8 ans plus tard, l’objectif des 1.5°C fait doucement sourire les climatologues, car les émissions de gaz à effet de serre ne baissent toujours pas.
Pour suivre cette trajectoire ambitieuse, les voies d’atténuation sont claires et doivent être combinées :
- STOP aux énergies fossiles : pas d’ouverture de nouveaux projets et fermeture accélérée de ceux existants.
- STOP au béton : limiter au maximum les nouvelles constructions et trouver de nouveaux matériaux.
- STOP à la voiture : développement du réseau ferroviaire, des pistes cyclables et des transports en commun.
- STOP à l’agriculture intensive : sortir des pesticides et des engrais, redécouper les parcelles, réduire l’élevage industriel et diversifier les cultures.
- STOP à la destruction des terres : stop à la déforestation et mise en place d’actions de reboisement et de restauration des écosystèmes.
Mais « qui aurait pu prédire ? » nous questionne le président. Et bien nous, entre autres. Enfin, tant qu’on nous en donne les moyens ! Car le gouvernement veut nous faire taire ! C’est en tout cas ce qu’on pourrait croire si l’on regarde les suppressions de poste à Météo-France depuis 2006…
Zéro pointé pour l’état français !
Pourtant, en France, on va carrément à contre-sens !
Rien qu’avec le projet de l’A69, 3 des voies d’atténuation sont dénigrées : 58 km de béton pour 366 ha de terres artificialisées dont 13 de zones boisées et 22,5 de zones humides. Bilan des émissions: 253 000 TCO2, et plus 18 500 TCO2/an.
Mais pas de jaloux ! Du côté des énergies fossiles, 8 nouveaux puits de pétrole vont voir le jour en Gironde, alors que le plan de « stratégie française pour l’énergie et le climat » a plus d’un an de retard. L’agriculture intensive a encore de beaux jours devant elle : pendant qu’on pompe dans les nappes phréatiques et qu’on laisse l’eau s’évaporer dans des méga-bassines, on construit des usines de saumons dans le Médoc et la France refuse de voter contre le renouvellement de l’usage du glyphosate en Europe.
Vous l’aurez compris : endiguer le réchauffement climatique n’est pas la priorité du gouvernement ni de son ministre de l’écologie, M. Christophe Béchu. Ces conséquences terribles sont déjà visibles sur le territoire français et vont aller en s’aggravant.
Météo France en “mode dégradé” : la bascule 3P
Le site internet, l’application mobile et les applications aux professionnels de Météo-France sont passées en « mode dégradé » dans plusieurs régions depuis le mois de septembre. Des impacts concrets sont à craindre sur l’information donnée au grand public et pour la sécurité des personnes et des biens.
En cause : des sous-effectifs chroniques et une réorganisation non aboutie et controversée.
- Météo-France a connu une baisse d’effectif vertigineuse depuis plus depuis 15 ans : un tiers des effectifs ont été supprimés. 150 postes sont actuellement vacants, une proportion qui a doublé ces dernières années.
- La réorganisation du travail derrière le projet appelé «3P» pour «Programme Prévision Production» se fait dans la précipitation : développements, calibrations, tests, formations sont sous-dimensionnés et menés à marche forcée, par manque de moyens dans la plupart des services
De plus, cette réorganisation s’accompagne d’une dégradation des conditions de travail : un rapport de la médecine de prévention pointe plusieurs risques pour la santé des personnels, dont des risques psycho-sociaux.