Le SNM-CGT appelle les agents à remplir le sondage suivant proposé par la direction de la DESR avant le 15 novembre pour un premier retour lors de l’AG du CNRM le 1er décembre :
Pourquoi c’est important ?
Depuis plusieurs années, le SNM-CGT demande avec insistance à la direction de Météo-France de mener une enquête sur les violences sexistes et sexuelles auprès du personnel.
Météo-France n’est pas un établissement mixte, les femmes représentent 31% de l’effectif global et elles sont seulement 26% dans la sphère technique. D’une manière plus générale, seulement 17% des métiers sont mixtes et les femmes occupent seulement 12 des 87 familles professionnelles (CIDJ, edition 2018 du guide « ces secteurs qui recrutent »).
L’article d’Aycock et al. 2019 montre qu’un établissement composé d’une forte représentation masculine est prédisposé au harcèlement sexuel. Il montre également que le harcèlement sexuel et sexiste érode le sentiment d’appartenance à l’entreprise de la victime et exacerbe le phénomène de l’imposteur.
Pour permettre à tous et toutes un accès égal au monde travail, il y a un réel enjeu à rendre les métiers mixtes.
Le fait que Météo-France puisse s’emparer de ces questions contribue à un mouvement vers une société plus égalitaire. La demande d’une telle enquête fait l’objet de l’action 47 du plan d’action sur l’égalité professionnelle 2021-2023 de Météo-France : « Ajouter un volet sur les violences sexuelles et sexistes dans le questionnaire de l’observatoire des conditions de travail ». Des négociations entre les organisations syndicales et la DRH sont enfin en cours pour que cette thématique soit présente dans le prochain baromètre social.
En attendant, la DESR publie cette année son deuxième sondage sur l’égalité professionnelle dans lequel sont intégrées des questions sur les discriminations et les violences sexistes et sexuelles. Disposer de cette cartographie sociale est important car cela peut permettre d’agir si des violences sont dévoilées.