Ont participé à cette réunion :
Direction : A.Soulan (DGA), P.Gonzalez (SG/D), A.Moutopoulos (RH/DA) L.Desmaizières (RH/MCC), C.Bruschi (RH/MCC) et D.Murat (RH).
Syndicats : CFDT, CGT, FO et SOLIDAIRES.
Le SNM/CGT était représenté par Clowis Rosier, Marc Drogoz et Vincent Lorne.
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Déclaration liminaire du SNM/CGT :
Les documents préparatoires ont été transmis très tardivement par l’administration. Nous rappelons notre demande de disposer des documents préparatoires au moins une semaine à l’avance, afin de permettre une concertation interne au syndicat ou avec les agents, et de favoriser la qualité des débats. Pour cette réunion, cela est d’autant plus dommageable que le SNM/CGT note le travail conséquent qui a été fourni depuis la réunion précédente, avec des documents de qualité.
Afin de re-situer cette réunion de GT TSM dans son contexte récent, on peut citer un agent de SG/RH/ARH en CHSCT/DSO de mai 2022 : « pour 2022 le concours TSI est un échec » ou DSO/D au cours de cette même réunion : « les postes ne sont pas attractifs ». On peut noter également les difficultés à recruter des contractuels pour suppléer des postes vacants de TSM, et des démissions d’agents en CDD, comme au Pôle d’observation d’Orly la semaine dernière. La réussite des travaux de ce GT TSM est donc impérative, il faut trouver une solution à la hauteur pour revaloriser le statut des TSM, sinon de grosses difficultés en terme de ressources humaines sont à prévoir prochainement. La revalorisation des TSM n’apparaît plus seulement comme une réponse légitime aux fortes attentes de reconnaissance des agents, mais cela devient aussi un enjeu majeur de la direction pour assurer le recrutement et le bon fonctionnement des services.
Le SNM/CGT demande quel est le calendrier envisageable pour les objectifs du GT : les projets de requalification, ou de fusion de corps, sont à moyen ou long terme. Quelle échéance paraît envisageable ? Un an, deux ans, plus ? Quelles mesures transitoires à mettre en place immédiatement pour faciliter les recrutements, pour rendre les postes attractifs, pour permettre aux jeunes TSM de se loger ?
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Les chiffres du dernier concours TSM de ce printemps 2022, communiqués par la Direction :
TSE externe : 35 inscrits, 28 présents, 16 admissibles pour 13 places.
TSE interne : 3 pour 4 places.
TSI externe : 16 inscrits, 10 présents, 7 admissibles pour 10 places.
TSI interne : 2 inscrits, 1 présent, 0 pour 3 places.
Le SNM/CGT constate que le concours TSM n’attire plus, y compris la filière TSE et demande à la direction d’agir immédiatement pour :
– rendre les postes plus attractifs (conditions de travail, rémunérations, perspectives de mobilités et d’évolutions de carrière).
– promouvoir les métiers des TSM (dans les IUT, BTS, Lycées, évènements, …) à Toulouse et surtout en région.
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A la suite des réunions de mai 2021, septembre 2021 et février 2022, le GT continue de traiter les recommandations émises par le CGEDD au printemps 2021 :
* « Météo-France doit rechercher, au sein des postes offerts au TSE, les contenus qui relèvent de la météorologie (Prévision, Etudes, Climatologie) et en faire une large communication pour valoriser ces perspectives ».
Une nouvelle version du TROED 2022 nous est présentée, avec 555 emplois de TSM (contre 561 sur la version de février) :
– 225 postes TSI (-4)
– 173 postes informatiques (+3)
– 17 postes (+2) de gestionnaires, assistants de prévention, …
Mais le nombre de postes TSE dont les contenus relèvent de la météorologie est faible : 66 (-1) pour les services météorologiques et climatiques + 18 (-1) observateurs outremer, auxquels on peut éventuellement ajouter :
– 2 postes (+2) à MF Sport,
– 16 (=) postes à la DIRCOM,
– 14 (=) assistants de recherche,
– 13 (-1) chargés de clientèle,
– 11 (-6) assistants gestionnaires de réseau.
On arrive donc péniblement à 140 postes et le SNM/CGT se pose la même question que lors de la précédente réunion du 04/02/2022 : comment faire une communication honnête pour des perspectives aussi réduites, pour un panel de postes aussi limité ?
L’échec du concours TSM confirme nos inquiétudes vu le nombre infime de candidats à la filière TSE cette année (alors que dans un passé pas si lointains, il attirait plusieurs centaines voire milliers de candidats). Il semble désormais de notoriété publique que les TSE ne feront plus beaucoup de météo…
Concernant la nouvelle formation des TSE à partir de septembre 2022, la Direction nous affirme que l’ENM sera prête.
La Direction nous informe qu’une nouvelle pesée des postes TSM aura lieu à partir de septembre.
* « Définir avec précision un cadre pour la politique de recrutement et de gestion des contractuels pour mesurer son impact potentiel sur l’effectif des TSM à terme ».
La Direction va travailler à l’automne sur les modalités de recrutement et de rémunération, et mettra ensuite à jour la charte « contractuels » de 2015.
La Direction maintient son projet de recruter 45 % des TSM par contrat et 55 % par concours.
La CGT demande une formation initiale pour les contractuels ; la formation sur le tas n’étant pas suffisante. A minima, il faut de manière systématique se poser la question du besoin en formation au cas par cas à chaque recrutement.
* « Requalification totale du corps des TSM ?» :
La requalification de tous les TSM en catégorie A est une idée abandonnée par la Direction, mais reste la revendication principale de la CGT.
C’est la seule mesure qui permettrait de :
– rendre les postes attractifs et de faciliter les recrutements,
– résoudre les multiples situations d’injustice générées par les diverses méthodes de requalification inventées par la Direction.
* « Requalification vers un corps d’entrée de catégorie A ?» :
La Direction a sollicité la DGAFP (Direction générale de la Fonction Publique) pour la création d’un corps de « petit A » type « assistant ingénieur », mais cette dernière a refusé car elle travaille depuis une quinzaine d’années à réduire le nombre de corps et à supprimer les corps à faible effectif.
Le SNM/CGT déplore donc que la création d’un corps d’ « assistant ingénieurs de la météorologie » pour requalifier les TSM ne soit pas étudié.
Le seul moyen d’améliorer la mobilité et les carrières des TSM selon la direction serait donc l’intégration ou la fusion de tout ou partie du corps des TSM dans un autre corps de la fonction publique. Les conséquences d’une telle fusion pour Météo-France et ses agents ne sont pas encore déterminées, ce qui ne permet pas au SNM/CGT de prendre position pour le moment.
La Direction a rencontré le MESRI (= Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) le 19 mai pour une éventuelle intégration des TSM dans le corps des assistants ingénieurs (ASI) qui sont actuellement 4500.
Plusieurs freins sont identifiés :
– l’intégration ne concernerait peut-être que les TSI et les TSE informaticiens, ce qui reviendrait à conserver un corps propre d’environ 150 TSM à Météo-France,
– le MESRI est en pleine restructuration,
– le processus d’intégration se jouerait au niveau interministériel et serait donc complexe et long.
* « Fusion avec un corps de Techniciens Supérieurs ? », en l’occurrence celui des TSEEAC :
Une première réunion a eu lieu le 11 février entre la direction de Météo-France et la DGAC. Une seconde réunion aura lieu avant le 14 juillet.
Plusieurs freins sont identifiés :
– l’intégration pourrait ne pas concerner pas les TSI étant donné qu’à la DGAC la maintenance est assurée par des ingénieurs (le corps des IESSA), ce qui reviendrait à exclure 225 TSM qui resteraient donc à MF.
– la formation des TSEEAC vient d’être revue et il faudrait la modifier à nouveau pour intégrer une partie météo.
A l’instar d’une éventuelle intégration dans le corps des ASI, la fusion avec le corps des TSEEAC poserait le problème de l’éclatement du corps des TSM, dont l’effectif est déjà bien réduit, et aurait des conséquences pour l’ENM.
Ces 2 pistes vont être étudiées dans le détail par la direction afin de fournir des éléments précis aux organisations syndicales et aucune décision ne sera prise avant fin 2022.
* « Amélioration du régime indemnitaire ? » :
La Direction considère que cette action est close, ce n’est pas l’avis du SNM/CGT !
* « Réexaminer avec le Guichet Unique le rythme des requalifications » dans le but de l’accélérer et d’augmenter le nombre sur la période 2022-2025 :
Aux dernières nouvelles, le dossier est bien parti au Guichet Unique.
La Direction espère que le dossier sera bouclé avant la fin de l’année.
* «Profiter de la préparation du nouveau COP et de la prochaine contractualisation pour établir une nouvelle trajectoire en effectifs ».
Le dossier budgétaire est en attente, du fait de la période électorale actuelle.
On devrait avoir des nouvelles courant juillet.
Conclusion CGT :
Le GT TSM a été créé il y a un plus d’un an maintenant, afin d’étudier les conclusions du rapport du CGEDD sur l’avenir du corps des TSM. L’inertie et le manque de volonté de la direction pour ce dossier a longtemps paru pesante et inquiétante. Néanmoins aujourd’hui on ressent une implication plus forte et un réel travail pour rechercher des solutions tangibles. Sans doute la direction prend- elle conscience des dysfonctionnements liées à des sous-effectifs croissants dans les services, aux problématiques de recrutements et au manque d’attractivité des postes.
Mais pour le SNM/CGT, le compte n’y est pas. Notre principale revendication, celle qui paraît la plus juste, à savoir la requalification en catégorie A de tous les TSM, est abandonnée. Le SNM/CGT étudiera avec attention les autres pistes de requalification proposées par la direction, tout en sachant qu’elles risquent de poser beaucoup de difficultés. Au bout du processus, nous estimons que ce sont les TSM qui devront imposer leur choix… Le SNM/CGT est disponible pour les soutenir dans le rapport de force qui sera nécessaire pour gagner.
Prochaine réunion du GT TSM : à définir